samedi 4 mai 2013

A ishin Vellash-ket Pellash-ket e Homerit ?

 Duhet te ju themi se  emri =ketta= çeta    do thote=grupi...Pellash-ket, Bellash-ket, Vellash-ket, eshte i njëjti popull=i Bardh, vetem se  gerrma e pare ka ndryshuar permes  alfabeteve nga B kaloi ne P dhe fund në "V"...Vellashket=vellahet.
Pouqueville adopte, dans ses traits généraux, le système exposé par Thunmann, mais il ajoute aux textes historiques cités par son devancier, plusieurs traditions populaires assez frappantes. Les Megalovlachites, qui habitent de nos jours les hautes montagnes que Nicétas appelle les Météores de la Thessalie, prétendent avoir pour ancêtres les soldats de l'armée de Pompée, qui se réfugièrent dans les montagnes de la Thessalie après la bataille de Pharsale.

D'autres croient descendre d'une colonie originaire des Abruzzes, et disent, à l'appui de cette tradition, que les Valaques Aspropotamites se qualifient encore de Bruzzù Vlachi. La méme opinion est commune aux Valaques perrhéliens qui habitent Metsovo, une partie du canton de Zagori, de la Livadie, de l'Attique, et qu'on trouve jusqu'en Morée. « Les Valaques Massarets ou Dassarets, qui restaurèrent Moschopolis, à laquelle ils donnèrent le nom de Voschopolis, ville des pasteurs à cause de leur titre de Vlach(-kette =çetta, grupi njerzish luftetaresh.çeta valashke Pellashkete=(çeta=grupe bellashke sipas kreksi) valeureuse peuplade, dont les tribus sont disséminées dans les antons de Gaulonias, de Ghéortcha, et jusqu'au voisinage de Durazzo, sont, à les entendre, la postérité d'une colonie établie par Quintus Maximus, dans la Taulantie, ou Musaché, d'où ils seraient passés dans les monts Gandaviens, au temps des invasions barbares (1).»

Ce qui, à nos yeux, donne surtout de l'intérêt aux voyages de Pouqueville ce sont les documents statistiques qu'il a relevés. Il nous fournit un dénombrement fort curieux des divers groupes de population roumaine qu'il a été à même d'étudier. Voici les chiffres généraux qu'il a recueillis: io Roumains de l'Anovalachie : Malacassites ou Calaritiotes (habi*tant les trois cercles ou semptis de GampoSy de Catzana Ghoria

Ainsi Pouque ville, qui laisse de côté, il est vrai, quelques petits groupes de Tsintsares établis en dehors des limites de l'ancienne Grèce et ceux qui sont répandus à Tétat sporadique dans toute la péninsule des Balkans, n'arrive pas, pour toute cette population, au chiffre de 80,000 individus. Nous allons voir combien ses calculs diffèrent des données réunies par ses successeurs. Les Roumains de la Macédoine, appelés aussi Tsintsares, Valaques boiteux (KoutchoêXapi) ou Valaques noirs (Kapaê>.a)boi), habitent des régions montagneuses d'un accès difiicile, où peu de voyageurs ont pénétré. Nous devons nous borner, quant à nous, à les étudier dans les livres, sans avoir d'autre but que d'indiquer, dans une simple revue bibliographique, quelques points mal connus de l'ethnographie européenne.

Nous disons que les voyageurs ont rarement parlé des Roumains de l'Épire, de la Thessalie et de la Macédoine. Ils en ont parlé cependant assez pour nous révéler leur existence, mais pas assez pour que nous puissions avoir une idée exacte de leur répartition géographique. Les historiens qui s'en sont occupés, sur la foi de renseignements incomplets, n'ont pu se mettre d'accord sur l'origine probable de cette curieuse population, ni sur ses rapports avec les Roumains de la rive gauche du Danube.

Ces trois opinions nous paraissent, quant à nous, inadmis- sibles, et nous sommes tenté d'en développer une quatrième. Nous croyons qu'à l'époque de la retraite d'Aurélien, les Roumains se divisèrent en deux groupes; les uns gagnèrent la Mœsie, les autres cherchèrent, au contraire, un refuge dans les Carpathes septentrionales. Nous ne pouvons expliquer d'une manière satisfaisante ni les passages souvent cités de la chronique de Nestor (1), ni la lettre du pape Grégoire IX au roi Bêla IV (2), ni le nom de la ville de Szatmâr Németi, citée dès le x® siècle (en roum. Satit Mare, grand village), ni enfin la présence à l'extrémité nord-ouest des Carpathes d'une tribu aujourd'hui slavisée, mais très-différentes des Moraves auxquels elle confine, les Vlachisans admettre qu'il se maintint au nord des Carpathes, probablement dans le Marmaros, un groupe compacte de Daco-Romans. Ceux-ci, ayant des mœurs pastorales, purent traverser avec leurs troupeaux de vastes espaces et se maintenir en communication avec leurs frères émigrés au delà du Danube ; une partie de ces derniers revint peut-être plus tard en Dacie. Quoi qu'il en soit, on ne peut sérieusement contester l'étroite parenté des deux branches de la famille roumaine. La langue parlée dans l'Olympe et dans le Pinde se rapproche trop du dialecte dacique pour qu'on puisse révoquer la chose en doute un seul...

Trois systèmes sont aujourd'hui encore soutenus par différents auteurs pour expliquer la présence au sud du Balkan d'un peuple parlant une langue romane. Dans un premier système, préconisé au siècle dernier par Thunmann, les Roumains macédoniens seraient les descendants des anciens Thraces qui avaient reçu des colons militaires de l'ancienne Rome l'usage de la langue atine ; ils n'auraient par conséquent aucune relation directe avec les Roumains des Carpathes. Dans une seconde opinion, soutenue par le colonel Leake, ils auraient la même origine que les populations romanes de la Dacie, dont ils se seraient séparés vers le IX ou le X siècle, pour gagner le Balkan. Une troisième opinion, développée d'abord par Engel et reprise récemment par M. Rosier, considère Tévacuation de la Dacie sous Aurélien comme ayant été complète; les Daces latinisés se seraient retirés en masse sur la rive droite du Danube, d'où ils ne seraient revenus dans leur pays qu'au xi ou au su® siècle. Leur retour ne se serait cependant pas exécuté avec le même ensemble que leur retraite ; une partie d'entre eux seraient restés dans la péninsule et formeraient aujourd'hui les groupes romans de l'Olympe et du Pinde.
Tous ceux qui ont vécu au milieu des populations roumaines, reconnaîtront des Roumains dans le tableau que trace M. Burnouf. Lui-méme ne s'yméprendrait pas, s'il avait seulement lu le petit ménroire de M. François Lenormant. Après avoir constaté que dans l'Olympe et dans le Pinde, « les Vlachopimènes forment comme une traînée répandue sur l'arrête des montagnes et tout à fait étrangère aux races sédentaires qui occupent les plaines et les cités, » il s'efforce de démontrer que ce ne sont pas des Slaves. Ne songeant pas aux Roumains, il imagine une autre origine. « Je ferai remarquer, dit-il, que de tout temps, et aussi haut que l'on peut rencontrer dans l'histoire hellénique, on trouve ces populations sauvages et barbares, menant de front le
métier de bergers errants et de voleurs. Ce n'est pas ici le lieu, mais ce serait un travail intéressant de recueillir dans les anciens auteurs les textes qui prouvent la continuité et la haute antiquité de leur existence dans ces montagnes. Pour écarter l'idée que ce soient les restes d'une invasion slave, je rappellerai seulement qu'ils formaient un corps de troupes, probablement irrégulières, dans l'armée d'Alexandre le Grand ; le jour de la bataille d'Issus, ce roi, qui les connaissait bien, leur adressa quelques paroles citées par Quinte-Curce, et qui seraient parfaitement appropriées à un corps de brigands du Pinde, s'il en existait un. »

 Ceux-ci, ayant des mœurs pastorales, purent traverser avec leurs troupeaux de vastes espaces et se maintenir en communication avec leurs frères émigrés au delà du Danube ; une partie de ces derniers revint peutêtre plus tard en Dacie. Quoi qu'il en soit, on ne peut sérieusement contester l'étroite parenté des deux branches de la famille roumaine. La langue parlée dans l'Olympe et dans le Pinde se rapproche trop du dialecte dacique pour qu'on puisse révoquer la chose en doute...

Le premier auteur que nous ayons à citer est Thunmann(1),qui a consacré une longue et intéressante étude aux Roumains et aux Albanais. Il considère le premier de ces deux peuples comme descendant des Thraces, et il s'efforce de prou^ver cette opinion à l'aide de tous les passages relatifs aux Valaques qu'il a pu recueillir dans les historiens byzantins. Le premier il relève les deux mots romans cités par Théophane à la fin du vi® siècle: Torna, torna frate, mots bien souvent cités depuis et dont on a voulu tirer des conséquences singulièrement contradictoires. En dehors de l'hypothèse qu'il s'est attaché à faire prévaloir, hypothèse qui ne peut plus guère être défendue aujourd'hui, bien qu'elle l'ait été par M. Heuzey, Thunmann a rendu grand service à la science en reproduisant un petit vocabulaire grec, roumain et albanais, publié à Venise en 1770, et qui serait peut-être inconnu aujourd'hui, s'il n'avait pris soin de le rééditer.

Or ses observations personnelles sont peu nombreuses. Il a visité, dans l'Olympe, Vlakho-Livadhi, où il a trouvé, dit-il, 400 maisons; c'est là que résident l'évêque de Pétra et deux magistrats appelés kodia basi. Autour de ce point, il a reconnu les villages roumains de Neokhori, Phteri, Milia et Kokkinoplo, mais il n'en donne pas la population (3). Il se borne à dire que les Roumains de l'Acarnanie portent le nom de Kara-guni ou Valaques Albanais ('Ap6avtTosques;.àpi=(shtepi=kreksi)) parce que leurs anciens campements étaient dans la région supérieure de l'Épire et en Albanie; il ajoute qu'il importe de ne pas les confondre avec les Sarakatsani, nomades grecs qui habitaieit comme eux l'Acarnanie.

« Les Lintopenï sont les hommes les plus résolus et les plus tenaces. Leur opiniâtreté est proverbiale. Ils habitent dans presque toutes les régions de la Macédoine, de l'Albanie, de la Thessalie, de la Sérésie. La plupart des négociants roumains de Vienne, sont des Lintopenï, par exemple: Dumba, Kurti, Spirta, Gehanù,
et, dans les Principautés, Germanù, et Hadïiatù, etc. Les hommes sont sévères et froids envers leurs femmes, ils ne les admettent à leur table (ceux de la campagne), qu'aux jours de fête. Les femmes servent leurs maris, comme de simples domesti ques ; elles font la cuisine, mettent la table, vont aux champs, gardent les bestiaux, nourrissent et élèvent les enfants. Elles sont chargées de tous les travaux pénibles et s'en acquittent sans murmurer. Elles sont belles, grandes, leurs traits sont réguliers, leurs cheveux et leurs yeux généralement noirs. Cette race est originaire des environs de Kastorig.

« Les Nikulcenï, qui appartiennent à la région d'OAnrfg, se distinguent entre tous par leur disposition à l'élégance. Leurs villages, leurs maisons, leurs vêtements sont propres, soignés ; ils ont un air d'élégance qui, chez les hommes comme chez les femmes, s'étend jusqu'aux pauvres. Les femmes sont surtout propres et soignées dans leur'costume ; elles sont même coquettes et elles ont dans leurs maisons, un grand luxe de produits de l'industrie nationale, sortis des mains des femmes roumaines des Gramustenï. Bien qu'elles aient le goût du luxe, elles aiment le travail qui leur procure les moyens de contenter leurs désirs.

« Les Moskopolenï sont originaires des environs de Kolonia. De toutes les branches de la famille transdanubienne, c'est celle qui approche le plus de la civilisation. Elle a donné les hommes les plus distingués comme les Sina(1),lesMoconi(2), les âaguna(3),

(1) Le baron Sina, chef de la maison de banque viennoise que chacun connaît, s'est fait passer tour à tour pour Grec et pour Magyar; il ne parait pas avoir jamais eu conscience de son origine roumaine.
(2) Les Moëoni, qui écrivent leur nom Mocioni ou Mocsonyi, possèdent de vastes propriétés à Pest et ailleurs; ce sont aujourd'hui les chefs incontestés des Roumains de la Hongrie.

(1) Le métropolitain âaguna, ou, comme on écrit en Transylvanie, Siaguna, né à Misisoltz mort en 1874 réussit à faire reconnaître Vaules Gozda (1) ; le grand patriote et grammairien Bojadïi (2) ; Roza (3), qui avait écrit pour les Roumains une histoire et une géographie qui se sont perdues. C'est à Moskopole que fut établie la prem ière typographie. On y imprima un évangile traduit en langue roumaine par le P. Daniel (4). Le langage des Moskopolenï est le plus pur, ainsi qu'on le voit par les écrits de Bojadïi.

« Entre tous les groupes, les Gobiéenï ou Pisoderenï, ont l'humeur la plus guerrière ; eux seuls peuvent se comparer aux Guègués albanais. Ils ne se laissent insulter par personne ; vifs et agiles, leur vie se passe surtout sous les armes. Ils prennent part à tous les mouvements qui peuvent se produire autour d'eux. Us sont bruns, eux et leurs femmes, grands, bien faits. tonomie de l'église grecque orientale roumaine de la Hongrie, confondue jusqu'en 1865 avec l'église serbe; il a fait de louables efforts pour répandre l'instruction parmi ses compatriotes".

« Les Motsent ou Motst, habitent pour la plupart en Thessalie, Ils cultivent les champs, ou font le métier d'ouvrier, de pâtissier, de boulanger. Ils sont, aux yeux des autres Roumains, dans une espèce d'état d'infériorité. De leur sein est sorti Hadîi Petru (1) et le savant Denis Piru(2), originaire des rives de l'Aspropotamo en Thessalie".

« Serresy ville importante*, peuplée de Roumains, renferme dans son sein et dans les localités voisines, des habitants de trois autres races : des Turcs, des Bulgares et des Grecs; elle a une population de 35,000 habitants, sur lesquels les Roumains sont en majorité".

« KruSovit, grande ville, peu éloignée d'une petite ville appelée Tirgoviëtea, et de la source de la Crna Rjeka, à l'est de la Dibra albanaise, oti sont établis beaucoup de Guègues, n'est peuplée que de Roumains. Ceux-ci ont un voïévode turc, et cinq autres fonctionnaires turcs qui assistent le voïévode et administrent de
concert avec un conseil (mdts) de citoyens roumains. Les habitants forment un total de 24,000 âmes".

« Une grande quantité de Roumains se trouvent encore du côté de Skodra ou Skutari, entre Antivari et Dulcino particulièrement dans la direction des montagnes orientales. Ces derniers ne paient point de tribut aux Turcs; mais ils sont obligés, comme une grande partie des Albanais, de prendre les armes en temps
de guerre. Quelques-uns d'entre eux sont catholiques. Leur langage est plus latin que celui des Roumains macédoniens. Ils se divisent en cultivateurs, en bergers et en marchands colporteurs.
Les colporteurs poussent jusqu'en Macédoine.  â Berat et plus bas, vers les montagnes, s'étendent une succession de villages au nombre de plus de deux cents, tous habités par des Roumains. Ils se distinguent des Albanais par la religion, la langue et le costume des femmes, mais ils ont presque les mêmes usages et le même sentiment de bravoure. Le district de Musake, ou Jusahe est la région où sont groupés ces deux cents villages roumains ; ils vivent dans la meilleure intelligence avec les Albanais".

« Les Gramuëteni sont les pâtres des montagnes. C'est la tribu roumaine la plus pure. Ils ont leurs maisons dans les montagnes et voyagent avec leurs troupeaux, avec leurs femmes et leurs enfants, dans tous les pays voisins, comme des nomades. Ces Gramustenï ont la réputation de ne savoir jamais mentir. Leurs femmes s'occupent de la fabrication de tapis, de couvertures, de bas, renommés en Turquie, etc. Ils ont gardé le type en même temps que les usages romains. Leur langue est des plus pures. C'est de leurs rangs que sont sortis des hommes de guerre comme Kara- Georges (1), Farmaki, le général Coga (2), etc.